La vie, à quoi ça sert ?
Un bonheur presque naturel
Pinpin sait toujours comment il faut faire pour nager en plein bonheur. Un brin d’herbe et c’est parti. Les marketeurs savent qu’il faut répéter que le bonheur est dans la nature… Tout en poussant à acheter de nouveaux outils plus ou moins superficiels. Mais on quand même est assez nombreux à ne pas savoir comment se procurer sa dose de bonheur sur une base régulière. Et parfois on peut en avoir besoin d’urgence, quand tout semble trop lourd.
Bonne et mauvaise nouvelle à la fois : pas besoin de chercher à être heureux, en fait la philosophie du bonheur pour le bonheur une quête vaine. Je l’ai finalement compris en découvrant l’oeuvre de Viktor E. Frankl. Il a vécu plusieurs années dans un contexte pas spécialement prévu pour la joie de vivre : les camps de concentration. Son point de vue est que tout le monde peut trouver un sens à sa vie, et c’est justement ce qui donne le sel à cette vie. Même l’individu traversant tous les malheurs du monde peut choisir d’y donner un sens, comme par exemple… porter dignement sa souffrance. C’est une singulière philosophie du bonheur, et pourtant elle a aidé des milliers de personnes à travers le monde. En choisissant le sens qui peut parfois demander travail et souffrance plutôt que le plaisir fugace et nostalgisant quand l’instant heureux est passé.
Même si trouver un sens à sa vie ne garantit pas le bonheur, il peut apporter plus que cela. Un sens, justement. Le sens qui enlève le poids de l’errance. Même si Tolkien dit que tous ceux qui errent ne sont pas forcément perdus. Et pas besoin d’afficher ce sentiment de mission sous tous les toits. Cela peut rester très personnel, simplement pour la satisfaction intérieure.
Du coup, les marketeurs ont peut-être raison, le bonheur peut naturellement être là. Mais pas forcément besoin de gadget pour s’y retrouver.